Homélies de Dom Armand Veilleux

30 janvier 2024 – mardi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire

2 S 18, 9-10.14b.24-25a.30 – 19, 4 ; Mc 5, 21-43 

H O M É L I E 

          Ce récit évangélique est très bien construit. Presque chaque détail y est chargé d'une signification symbolique ; et nous n'en percevrons certainement pas tout le message, si nous le lisons simplement comme une belle "histoire". L'histoire n'est là que pour servir de support au message ; et ce message concerne la vie, sa restauration et son entretien.

29 janvier 2024 - Lundi de la 4e semaine, année paire

2 Sm 15, 13... 16, 13 ; Mc 5, 1-20

Homélie

          Les deux lectures que nous venons d'entendre ont beaucoup en commun et sont riches d'enseignement. Elles sont aussi toutes deux longues.

28 janvier 2024 -- 4ème dimanche "B"

Dt 18, 15-20; 1 Co 7, 32-35; Mc 1, 21-28

H O M É L I E

          L'Évangile commence par les mots suivants: "Jésus entra dans la synagogue le jour du Sabbat et commença à enseigner..." Considérons un peu le contexte de ce récit dans l'Évangile de Marc. Nous sommes au début de l'Évangile. Jésus a été baptisé et a passé quarante jours au désert, où il a été tenté; après quoi il est retourné en Galilée et a choisi ses disciples. Alors, dit le texte exact de l'Évangile, lui et ses disciples allèrent à Capharnaüm et immédiatement, le jour du sabbat, il entra dans la synagogue et enseigna. Il guérit immédiatement (encore cet adverbe!) un homme qui était affecté d'un esprit impur.

27 janvier 2024 – samedi de la 3ème semaine du T.O.

2 S 12, 1-7a.10-12; Mc 4, 35-41 

H O M É L I E

          Le septième jour de la création, Dieu se reposa. Après avoir créé, au cours des six jours précédents, un univers qui connaissait la foudre et les éclairs, les tempêtes et les ouragans, les volcans et les tremblements de terre, Dieu se reposa calmement car, comme Il l’explique à Job dans le texte que nous avons entendu comme première lecture, il avait établi des limites que ces pouvoirs de la nature ne pouvaient pas franchir.

          Les disciples – au moins certains d’entre eux, étaient des marins de métier. Leur erreur, dans l’Évangile d’aujourd’hui, fut de ne pas vouloir assumer leur responsabilité, qui était de contrôler leur bateau dans la tempête. Ils n’avaient aucun contrôle sur les forces de la nature ; mais ils avaient le contrôle de leur bateau. Jésus dormait, après une journée épuisante de prédication, car il avait confiance en ses disciples qui étaient des pêcheurs d’expérience qui n’en étaient pas à leur première tempête sur le capricieux lac de Galilée. Il les laisse faire leur travail. Après tout, il était menuisier et non pas marin. Les disciples savaient mieux que lui quoi faire en de telles circonstances. Il savait aussi que, pendant qu’ils s’occupaient de leur bateau, quelqu’un d’autre s’occupait des vents et de la mer. Ce quelqu’un d’autre était son Père. Et c’est en son nom qu’après avoir été éveillé par les disciples, il cria aux vents et à la mer de se calmer.

          Il est intéressant de remarquer que ce récit vient, dans l’Évangile de Marc, tout de suite après les paraboles de la semence et de la graine de moutarde. Il n’y a pas de croissance sans quelque forme de tempête. La tempête se déchaîna, dans l’Évangile d’aujourd’hui, après que Jésus et ses disciples eurent décidé de « passer sur l’autre rive... » La plupart des passages vers une autre rive, dans nos vies, sont aussi secoués par des tempêtes. Nous devons mener notre barque le mieux que nous pouvons. Nous sommes responsables de notre barque ; nous ne sommes pas responsables des éléments. Le manque de foi que Jésus reprocha à ses disciples était tout d’abord le manque de foi en eux-mêmes, avant d’être le manque de foi dans la vérité révélée que Dieu avait mis des limites et des barrières à la tempête. À l’intérieur de ces limites, ils avaient ce qu’il faut pour mener leur bateau, et c’était leur responsabilité de le faire.

          Dans nos vies, il n’est pas rare que nous soyons pris dans une tempête. Souvent nous nous décourageons et nous nous laissons gagner par la peur. Nous refusons d’assumer notre responsabilité et nous demandons à Dieu de venir et de faire notre travail à notre place. Ou encore nous essayons de contrôler la situation elle-même ; c’est-à-dire que nous essayons de contrôler la tempête – ce qui n’est pas notre travail, et ce que nous faisons de façon désastreuse. Nous essayons de réveiller Jésus qui dort paisiblement, ayant confiance en nous et nous enseignant ainsi à avoir confiance en nous-mêmes et dans le pouvoir qu’Il nous a donné.

          Dans nos nuits de tempête, la vérité qui peut toujours nous réassurer est que Dieu a le contrôle des éléments qui nous entourent, même lorsque ceux-ci semblent tout à fait hors contrôle ; et que Jésus est avec nous dans notre barque, même lorsqu’il dort et que la barque semble en train de couler.

          Notre foi en Lui et notre foi en nous-mêmes sont aussi importantes l’une que l’autre. En fin de compte elles sont la même réalité, puisque notre Moi le plus profond est notre configuration au Christ qui est la plénitude du Moi.

Armand VEILLEUX

26 janvier 2024 – Solennité des Saints Fondateurs de Cîteaux
Si 44, 1.10-15; Heb 11, 1-2. 8-13a; Marc 10, 24b-30
 

Homélie

          Les communautés qui appartiennent à l’Ordre cistercien fêtent aujourd’hui la solennité des trois Fondateurs de Cîteaux – et donc de l’Ordre cistercien.    

25 janvier 2023- Fête de la conversion de S. Paul

Ac 22, 3-16 ; Mc 16, 15-18

HOMÉLIE

Aujourd'hui est le dernier jour de la Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens, alors que nous célébrons la fête de la Conversion de saint Paul.

24 janvier 2024 – Mercredi - semaine 3 du Temps Ordinaire

2 Sam 7, 4-17 ; Mc 4, 1-20

Homélie

          L'agriculture et le jardinage peuvent être une bonne école de patience, de confiance et de lâcher-prise. Une fois que nous avons mis la graine en terre et que nous l'avons arrosée, nous ne pouvons qu'attendre avec patience. Pendant un certain temps, il n'est pas possible de savoir avec certitude si la graine va pousser ou non. Nous pouvons agir de diverses manières sur les conditions susceptibles de favoriser la croissance. Mais nous n'avons aucun moyen d'influencer de quelque manière que ce soit le processus de croissance lui-même.