Homélies de Dom Armand Veilleux

12 avril 2024 – vendredi de la 2ème semaine de Pâques

Actes 5,34-42; Jean 6, 1-15 

H O M É L I E

            La multiplication des pains est le seul signe accompli par Jésus qui nous soit rapporté par les quatre Évangiles. C'est dire l'importance que lui attribuaient les premiers Chrétiens. Aujourd'hui c'est dans la version de Jean que nous lisons ce récit. Jean raconte cet événement après environ 65 ou 70 ans de méditation. Ce n'est pas le signe ou le miracle comme tel qui l'intéresse. Tout son récit est centré sur la personne de Jésus. Il nous montre Jésus partageant simplement, très simplement, sans compter, sans faire attention à la dimension de la foule.

April 12, 2024 - Friday of the 2nd week of Easter

Acts 5:34-42; John 6:1-15

Homily

          The multiplication of the loaves is the only sign performed by Jesus that is recorded in the four Gospels. This shows the importance attributed to it by the first Christians. Today, we read the story in John's version. John recounts this event after some 65 or 70 years of meditation. He is not interested in the sign or the miracle as such. His whole story is centred on the person of Jesus. He shows us Jesus sharing simply, very simply, without counting, without paying attention to the size of the crowd.

April 11, 2024 -- Homily for Thursday of the 2nd week of Easter

Acts 5, 27-33; John 3, 31-36.

Homily

          The story we are reading these days from the Acts of the Apostles is both very profound and somewhat comic. Luke, who is an excellent writer, knows how to convey profound teaching using symbolic and poetic language. Here, he describes the beginnings of the Church in an almost playful style.

11 avril 2024 -- Homélie pour le jeudi de la 2ème semaine de Pâques

Ac 5, 27-33 ; Jean 3, 31-36.

Homélie

          Le récit des Actes des Apôtres que nous lisons ces jours-ci a quelque chose d’à la fois très profond et de quelque peu comique. Luc, qui est un excellent écrivain, sait transmettre un enseignement profond en utilisant un langage symbolique et poétique. Ici, il décrit dans un style presque enjoué les débuts de l’Église.

10 avril 2024 – Mercredi de la 2ème semaine de Pâques

Ac 5, 17-26; Jn 3, 16-21 

H O M É L I E

Il y a quelque chose qui m'a toujours intrigué dans le texte des Actes que nous venons de lire. Pourquoi l'ange s'est-il donné la peine de fermer les portes de la prison après avoir laissé sortir les apôtres ?... En effet, au début du texte, Luc dit que l'ange du Seigneur a ouvert les portes de la prison et a fait sortir les apôtres ; mais quand le gardien du temple arrive le matin, il trouve les portes bien fermées ! Il doit y avoir une signification symbolique dans cette histoire de portes ouvertes et puis verrouillées.

10 April 2024 - Wednesday of the 2nd week of Easter

Acts 5, 17-26; John 3, 16-21

Homily

There is something that has always puzzled me in the text of Acts that we have just read. Why did the angel go to the trouble of closing the prison doors after letting the apostles out? In fact, at the beginning of the text, Luke says that the angel of the Lord opened the prison doors and let the apostles out; but when the temple guard arrived in the morning, he found the doors firmly shut! There must be a symbolic meaning in this story of the doors being opened and then locked.

9 avril 2024 – Mardi de la 2ème semaine de Pâques

Ac 4, 32-37; Jn 3, 7b-15 

H O M É L I E 

          Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous lisons la deuxième partie du récit de la rencontre de Jésus avec Nicodème. Nous aurions normalement eu la première partie de ce récit hier, si nous n’avions pas célébré la solennité de l’Annonciation. Nous en entendrons la suite au cours des prochains jours. C’est dire l’importance de ce récit en ce temps pascal.

          Le récit des Actes des Apôtres, que nous avons comme première lecture tout au long de cette semaine nous montre ce petit groupe d’Apôtres et de Disciples de Jésus, qui, lorsqu’ils furent remplis de l’Esprit Saint qui leur fut communiqué par Jésus après sa Résurrection, passèrent subitement d’une foi qui était tout aussi ambigüe que celle de Nicodème à une foi courageuse et totale. Dans la lecture d’aujourd’hui nous les voyons mettre tout en commun avec un certain enthousiasme. La suite du récit nous montrera que ce ne fut pas toujours aussi facile et aussi absolu.

          Peu de temps avant la mort de Jésus, alors que celui-ci avait déjà annoncé sa passion, les Apôtres discutaient encore entre eux pour savoir lequel aurait la première place dans son royaume, lequel serait premier ministre, ministre des finances, ministre de ceci ou de cela (abbé, prieur, cellérier...). Ils étaient encore tout centrés sur leurs désirs individuels. Ils étaient un groupe d’individus qui suivaient Jésus avec une foi réelle, mais une foi encore ambigüe. Ils voulaient se donner à Jésus, mais ne pas se perdre. Ils recherchaient des honneurs et des intérêts personnels. Maintenant, transformés par l’Esprit, ils sont devenus une véritable communauté, une véritable Église. Ils n’ont pas peur de tout donner, de tout risquer pour le nom de Jésus. Après avoir été mis en prison pour avoir prêché le nom de Jésus, ils se remettront à le prêcher dès qu’ils seront mystérieusement délivrés de la prison durant la nuit.

          En ce temps pascal, où nous avons renouvelé l’expression de notre foi au Christ, par le renouvellement de nos engagements baptismaux, demandons à Jésus de nous combler nous aussi de son Esprit, de faire de chacune de nos communautés des lieux où, selon les mots de saint Paul repris par Benoît dans sa Règle, chacun recherche non ce qui lui est favorable et agréable, mais le bien des autres et de tous. Pour cela demandons pour chacun de nous et pour tous les membres de nos communautés une foi en Jésus qui soit pure et sans partage.           

Armand Veilleux