Homélies de Dom Armand Veilleux

6 mars 2024 - Mercredi de la 3ème semaine de Carême

Dt 4, 1. 5-9; Mt 5, 17-19 

H O M É L I E

          Dans l'Evangile, Jésus dit très clairement à ses disciples et à nous tous que le plus grand de tous les commandements est l'amour et qu'il est inutile et hypocrite de pratiquer tous les petits détails de la Loi si l'on ne pratique pas la charité et, avant tout, la justice.   Cela ne signifie pas pour autant que la Loi n'a pas d'importance et que si nous pratiquons la charité, nous pouvons oublier le reste de la Loi.

5 mars 2024 – Mardi de la 3ème semaine de Carême
Daniel 3, 25.34-43 ; Mt 18, 21-35
 

Homélie

          Cette affaire des 7 fois et des 70x7 fois est une bien vieille histoire. Elle remonte à l’époque de Caïn et Abel. Après le meurtre d’Abel, selon le récit de la Genèse, Dieu chassa Caïn du Paradis. Ce dernier dit alors à Dieu : « Si tu me chasses aujourd’hui de l’étendue de ce sol, je serai caché à ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera." Et le Seigneur répondit : "Eh bien! Si l’on tue Caïn, il sera vengé sept fois." Et, quelques générations plus tard, Lamek, le petit-fils de Caïn, prit deux femmes, Ada et Cilla, et leur dit, avec assez de bravade : "Ada et Cilla, écoutez ma voix! Femmes de Lamek, tendez l’oreille à mon dire! Oui, j’ai tué un homme pour une blessure, un enfant pour une meurtrissure. Oui, Caïn sera vengé sept fois, mais Lamek soixante-dix-sept fois."

4 mars 2024 – lundi de la 3e sem. de Carême

2 R 5, 1-15a; Lc 4, 24-30 

Homélie      

          Après son baptême par Jean, Jésus passa au désert 40 jours, après lesquels il décida de ne pas commencer son ministère à Jérusalem, qui était le centre du judaïsme, mais dans la lointaine province de Galilée d'où il venait.

3 mars 2024 -- 3ème dimanche de Carême "B"
Exode 20, 1-17; 1Cor 1, 22-25; Jean 2, 13-25
 

H O M É L I E

         Lorsque Jésus chasse les vendeurs du temple, avec leurs brebis et leurs bœufs, jetant par terre la monnaie des changeurs et renversant leurs comptoirs, les disciples se rappellent la parole de l'Écriture : "Le zèle de ta maison me consume" (Ps 69,10, grec). Ils interprètent l'action de Jésus à la lumière du zèle d'Élie (1 Rois 19,10.14.15-18; 2 Rois 10,1-28; Mal 3, 1sq; Eccl. 48,1-11). Ils voient en Jésus le Messie qui va renforcer les institutions religieuses d'Israël par la force et la violence. Ils n'ont rien compris -- pas même ce qu'Élie lui-même avait appris dans son expérience mystique sur le mont Horeb : que Dieu n'est dans rien de ce qui est violent (ouragan, tremblement de terre, feu, etc.) mais dans ce qui est doux et paisible, la brise légère.

02 mars 2024 – samedi de la 2e sem. de Carême

Mi 7, 14-15.18-20; Lc 15,1-3. 11-32

H O M É L I E

     Jésus se trouve pris, une fois de plus, entre deux groupes de personnes. D'une part il y a les publicains et les pécheurs qui viennent l'écouter et dont le cœur est souvent touché par son attitude tout autant que par ses paroles; et d'autre part, il y a les pharisiens et les scribes, qui n'approuvent pas du tout son attitude. Ils l'accusent non seulement de faire bon accueil aux mécréants mais même de manger avec eux.

1 mars 2024 – vendredi de la 2ème semaine de Carême

Gen 37, 3-4. 12-13. 17-28; Mat 21, 33-43. 45-46 

H O M É L I E

          Les deux lectures de cette messe parlent de violence. Dans celle de l'Ancien Testament, onze des douze Patriarches d'Israël commettent la violence contre leur frère. Dans sa parabole, Jésus parle des violences commises contre lui par les grands prêtres et les anciens du peuple. Dans les deux cas, Dieu a su tirer le salut du péché de l’homme.

29 février 2024 – jeudi de la 2ème semaine de Carême

Jérémie 17, 5-10; Luc 16, 19-31

Homélie

.          Un aspect important du récit que nous venons d’entendre – et cela est le cas de presque toutes les paraboles de Jésus – c’est que nous sommes confrontés simplement aux faits, et que nous – comme les auditeurs immédiats de Jésus – devons déduire des leçons et des règles de vie de ces faits eux-mêmes. L’Évangile nous livre les faits bruts et laisse à chacun de nous d’en tirer les conclusions pour sa propre vie, et nous tous ensemble, pour la société qui est la nôtre.