Homélies et conférences du Père abbé - Dom Damien Debaisieux

 

La Sainte Trinité (Jn 16,12-15)

 Frères et sœurs, lorsque nous étions enfants, on nous a appris à faire le signe de croix, à dire « Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit », mais on nous a surtout parlé de Jésus. C’est lui – Incarnation oblige – qui a pris pour nous le visage de Dieu. D’ailleurs, il suffit de rentrer dans une église pour bien s’en rendre compte : c’est la croix, avec souvent Jésus sur la croix, qui nous dit qui est Dieu.

 4e dimanche de Pâques C 2019 (Jn 10,27-30)

 Frères et sœurs, ce petit passage d’évangile commence par quelques mots qui sont tout un programme pour les chrétiens que nous sommes, un programme pour notre journée et pour notre vie : « Mes brebis écoutent ma voix ». Si nous sommes disciples du Christ, si nous voulons marcher à sa suite, si nous voulons vivre de son intimité, il nous faut, il nous suffit d’écouter sa voix. Nous nourrir de sa parole, nous laisser interroger par elle, mais aussi nous réchauffer, nous rassurer au son de sa voix.

 Vigile Pascale 2019 (Luc 24,1-12)

 Frères et sœurs, vous le savez, la liturgie ne se limite pas à des rites, voire des rubriques, mais elle est un acte, une action, et d’abord un acte de Dieu en notre faveur. Vivre la liturgie, et à fortiori la liturgie eucharistique de cette nuit de Pâques, c’est vivre le Salut qui se réalise, qui est en action, ici et maintenant.

 Jeudi Saint 2019

Frères et sœurs, la première lecture, tirée du livre de l’Exode, nous resitue à l’origine de la Pâques, et surtout nous rappelle, si besoin était, sa dimension de libération, de salut. Et si nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer ce salut, c’est pour en bénéficier, pour en vivre, pour nous ouvrir à lui. Alors, toujours dans le contexte de l’Exode, afin d’éclairer le salut qui nous est donné, afin de mieux comprendre ce que nous vivons dans cette eucharistie et dans toute eucharistie, j’aimerais citer deux passages bien connus de ce livre.

 Rameaux 2019

Frères et sœurs, la célébration d’aujourd’hui a une dimension paradoxale, soufflant en quelque sorte le chaud et le froid. Nous l’avons commencée par la lecture de l’évangile de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, et nous-mêmes, nous nous sommes mis en route, dans une procession qui, malgré sa gravité, se veut joyeuse.

 Annonciation 2019

Frères et sœurs, au cœur du Carême, deux fêtes, deux solennités : saint Joseph, mardi dernier, et aujourd’hui, l’Annonciation. Alors que le Gloria se tait durant le Carême, il a retenti aujourd’hui comme la semaine dernière ; alors que notre église et notre table se font plus sobres durant ces 40 jours, les fleurs sont aujourd’hui de retour et notre table se fait plus douce.

 Mercredi des Cendres 2019 (Matthieu 6,1-6.16-18)

 « Quand tu fais l’aumône… Quand vous priez… Quand vous jeûnez ». Voici donc les trois actions traditionnelles, les trois attitudes qui nous sont proposées pour vivre le Carême. Et le sens de ces actions est éclairé par les premiers mots de Jésus : « Ce que vous faites pour devenir des justes » dit-il. Ce temps du Carême est donc un temps où nous cherchons et chercherons à nous ajuster encore davantage à Dieu, à marcher un peu plus résolument sur ses chemins.

 2e dimanche ordinaire C (Jean 2,1-11) - Janvier 2019

 Frères et Sœurs, Cana fut donc « le commencement des signes que Jésus accomplit » (11). Là où Marc et Luc nous racontent que Jésus libère un possédé, là encore où Matthieu nous dit qu’il guérit « toute maladie et toute infirmité », et enfin là où ces trois évangélistes nous montrent un Jésus qui proclame et enseigne, saint Jean nous le dévoile discrètement assis à une noce, et où le premier signe de son identité pourrait paraître bien futile : changer de l’eau en vin.

Sainte Marie, Mère de Dieu - 1er janvier 2019

Frères et sœurs, nous le savons, Dieu, pour s’incarner, a choisi, non pas d’apparaître soudain dans un corps d’emprunt, comme on enfilerait un costume, mais de vivre le lent processus de la vie qui mène à la naissance d’un enfant avant de devenir un homme. Les mères, plus que les autres, connaissent le lien unique qui se tisse avec l’enfant qu’elles portent en elles durant de longs mois, et la psychologie nous apprend combien l’enfant, dans le sein de sa mère, perçoit les émotions qui habitent cette dernière.