Homélies et conférences du Père abbé - Dom Damien Debaisieux

Frères et sœurs,

dans le cadre des chapitres que je donnerai à la Communauté durant ce Carême, je m’appuierai sur les prédications que le Capucin Raniero Cantalamessa a données l’année dernière au Vatican. Or, sa première conférence reprend l’évangile d’aujourd’hui, conférence qui va donc nous servir de canevas pour cette homélie.

Frères et sœurs, l’évangile que nous venons d’entendre est le dernier qui a été proclamé dans cette église avant le décès de Père Bernard, celui que notre Ordre monastique a choisi pour fêter les saints fondateurs du monastère de Cîteaux. Cet évangile peut donc nous éclairer sur notre vie de moine, et par conséquent sur la vie et la mort de notre Père Bernard.

(Jn 1, 29-34)

Frères et Sœurs, Jean-Baptiste, que Jésus a qualifié ailleurs de « plus grand des enfants nés d’une femme » (cf. Mt 11,11), est assurément une figure étonnante. Cet homme, dont parle uniquement le Nouveau Testament, est pourtant le dernier représentant de cette longue lignée de prophètes de l’Ancien Testament. Cet homme, arrivé juste à temps pour désigner Jésus comme Celui qui vient, est aussi celui dont on a parfois l’impression qu’il est arrivé juste un peu trop tôt et qu’il est déjà trop tard pour lui pour participer pleinement à l’évènement Jésus.

(Lc 2,16-21)

Frères et sœurs, quand le Concile d’Ephèse en 431 donne à Marie le titre de Theotôkos, le titre de Mère de Dieu, la tradition dit que la foule accueillit dans la plus grande joie cette nouvelle, peut-être à l’image des bergers qui « glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu ». Il y avait dans cette joie de la foule, comme nous y invite l’Eglise aujourd’hui, une réelle dévotion pour Marie.

(Luc 2,1-14)

Frères et sœurs, nous nous étonnons parfois que tant d’hommes et de femmes autour de nous ne croient pas au Dieu de Jésus Christ. Nous nous étonnons souvent, voire nous nous désespérons, que certains de ceux qui ont grandi dans la même foi que nous, de ceux, peut-être, que nous avons éduqués dans cette foi, aient fini par s’en éloigner.

Frères et Sœurs, comme dimanche dernier, nous retrouvons Jean-Baptiste. Il était dans le désert, dans toute sa fougue de prophète, et aujourd’hui il est dans une prison, comme semblant douter. Dans le désert, en pleine lumière, « Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui » (Mt 3,5).

5e dimanche ordinaire B

 Frères et sœurs, certains romans sont écrits de façon à vous dissuader de vous arrêter de lire : on a toujours envie de tourner la page pour connaitre la suite de l’intrigue, et découvrir enfin le secret, le mystère. Eh bien, pour essayer de soutenir votre attention, et parce que l’évangile de Marc nous accompagne tout au long de cette année liturgique - et nous n’en sommes encore qu’au premier chapitre - j’évoquerai aujourd’hui le secret, le mystère et la question que Marc déploie dans son évangile.

18e dimanche Ordinaire C - (Luc 12,13-21) - Août 2019

 Frères et sœurs, c’est le temps de la moisson, le temps où nous voyons dans nos champs et sur nos routes la valse des tracteurs qui transportent le grain, la récolte, le fruit d’une année de travail. Enfant, je me souviens d’une visite de ce qui avait été la ferme de mon arrière-grand-père, où mon père m’avait montré la grange où le grain était déposé, et il s’étonnait lui-même de la petitesse de cette grange. Aujourd’hui, nos hangars, nos silos, et tout simplement nos remorques sont tellement plus grands !

 La Sainte Trinité (Jn 16,12-15)

 Frères et sœurs, lorsque nous étions enfants, on nous a appris à faire le signe de croix, à dire « Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit », mais on nous a surtout parlé de Jésus. C’est lui – Incarnation oblige – qui a pris pour nous le visage de Dieu. D’ailleurs, il suffit de rentrer dans une église pour bien s’en rendre compte : c’est la croix, avec souvent Jésus sur la croix, qui nous dit qui est Dieu.