Noël 2020
(Luc 2,1-14)
Frères et Sœurs, « je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, […] vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » Eh bien, après une année 2020 si compliquée, et face aux incertitudes qui pèsent encore sur nous pour 2021, il est bon d’entendre une bonne nouvelle. L’entendre et l’accueillir, l’entendre et la faire sienne, c’est-à-dire, comme les bergers, croire que cette annonce de l’ange est réellement pour nous, aujourd’hui, une bonne nouvelle, celle dont nous avons réellement besoin. Alors, dans le contexte qui est le nôtre, de quoi avons-nous besoin ? Sans forcément les opposer, avons-nous besoin d’ « un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur », comme l’annonce l’ange, ou avons-nous besoin d’un vaccin ? Assurément, si ce dernier est fiable, sans risque, un vaccin est évidemment le bienvenu, et je dirais même nécessaire. Mais, sans vouloir inquiéter personne, d’autres pandémies, d’autres catastrophes, d’autres bouleversements de notre quotidien et de notre monde sont encore à venir. Alors certes, il nous faut des remèdes, des solutions, du concret, mais il nous faut aussi apprendre à regarder le monde, notre vie, autrement, et peut-être tout simplement consentir à notre propre fragilité, comme semble nous le dire ce Dieu créateur et tout puissant qui s’incarne dans « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »