Homélies de Dom Armand Veilleux

4 août 2021 -- mercredi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire

Nombres 13, 1...35; Mt 15, 21-28

Mémoire de saint Jean-Marie Vianney

 

H O M É L I E 

             L'Évangile d’hier nous a donné un bel exemple de la foi de l'apôtre Pierre -- une foi en même temps généreuse et faible.  Aujourd'hui,  la lecture de l'Évangile nous donne l'exemple d'une foi très profonde et forte chez une femme qui n'appartenait pas au peuple d'Israël.  Une foi si forte que non seulement elle amena Jésus à "changer d'idée" en quelque sorte, mais eut même une influence sur l'orientation de son ministère.

3 août 2021 -- mardi de la 18ème semaine de Temps Ordinaire

Nombres 12, 1-13; Mt 14, 22-36

H O M É L I E

 

           L'événement qui est au coeur de ce récit évangélique est placé par l'Évangéliste Matthieu entre deux manifestations de l'attention de Jésus pour les affamés et les malades.  Notre texte commence en effet par la mention de la multiplication des pains et se termine en racontant que les foules amènent leurs malades à Jésus afin qu'ils puissent être guéris, ne fût-ce qu'en touchant la frange de son manteau.

2 août 2021 - Lundi de la 18e sem. ordinaire
Nb 11, 4b-15; Mt 14, 13-21

HOMÉLIE

Cette multiplication des pains, rapportée dans l'Évangile que nous venons de lire, est le seul miracle de Jésus qui nous soit rapporté par chacun des quatre évangélistes.  Ceci montre bien toute l'importance que lui attribuaient les premiers Chrétiens.  Chaque Évangile veut montrer à sa façon Jésus comme le nouveau Moïse, capable de nourrir son peuple dans la solitude et de le conduire à travers le désert. Matthieu, dans la version du récit que nous venons tout juste d'entendre, décrit explicitement Jésus venant au désert, entouré d'une foule sans nourriture.

1 août 2021 – 18ème dimanche "B"

Ex 16, 2...15; Ep 4, 17-24; Jn 6, 24-35

H O M É L I E

          Il y a une distinction parfois subtile, mais importante entre foi et superstition.  La superstition consiste à voir des interventions extraordinaires et miraculeuses de Dieu en tout ce que nous ne pouvons pas expliquer.  La foi consiste à croire que Dieu est notre père, qu'il est le maître de tout et de tous, et qu'en conséquence toutes les manifestations de sa création sont en définitive des manifestations de son amour.

31 juillet 2021 -- Samedi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire

Mémoire de saint Ignace de Loyola

Lv 25, 1. 8-17; Matt 14, 1-12

H O M É L I E

           Cet Évangile nous met en présence de deux hommes fort différents l'un de l'autre.  Le premier, Jean-Baptiste, est un homme libre, sans pouvoir et sans ambition et donc aussi sans peur.  L'autre est un homme ayant beaucoup de pouvoir entre ses mains, esclave de ses calculs et de ses ambitions et à cause de cela constamment tiraillé par la peur.

Vendredi le 39 juillet 2021 -- Vendredi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire

Lv 23, 1. 4-11. 15-16. 27. 34-37; Matt 13, 54-58

H O M É L I E

           Vers l'âge de trente ans, Jésus avait quitté son village natal de Nazareth en Galilée pour se rendre en Judée.  La raison immédiate ne nous est pas donnée par l'Évangile.  Il y avait de toute façon à ce moment-là, comme toujours, un mouvement de population vers Jérusalem, la capitale, surtout à partir de l'arrière-pays qu'était la Galilée.  Jésus se trouve à Jérusalem au moment où tout Jérusalem descend vers le Jourdain, dans la région de Jéricho, pour se faire baptiser par Jean.  Il se fait baptiser lui-même et entend la voix du Père: "Tu es mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances".  Puis, Jean dit à ses disciples:  "Voici l'Agneau de Dieu."  Plusieurs disciples de Jean se joignent à Jésus, et il en appelle d'autres.  Après un jeûne de quarante jours dans le désert il repart pour la Galilée, où il prêche et guérit les malades d'abord dans la grande ville de Capharnaüm.  Finalement, il revient un jour dans son village et se met à enseigner dans la synagogue.  C'est la surprise générale.  Cette surprise montre bien que jusqu'à ce moment-là rien dans l'existence de Jésus à Nazareth ne l'avait distingué.  Il avait sans doute célébré fidèlement avec ses parents et ses proches toutes les fêtes de l'année mentionnées dans la lecture du Livre du Lévitique que nous venons d'entendre. Sains doute également avait-il été régulièrement à la synagogue locale pour y écouter l'enseignement des docteurs de la Loi. Aussi, lorsqu'il commence à prêcher et à guérir les malades on se demande : "D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles?"

29 juillet 2021 – Mémoire des ss. Marthe, Marie et Lazare

Jn 11, 19-27

Homélie

          On pourrait considérer cette mémoire liturgique de Marthe, Marie et Lazare, comme la fête de l'amitié.  En effet, nous constatons dans les Évangiles que Jésus a une gamme très large de relations avec les diverses personnes qu'il rencontre.  Il y a tout d'abord les foules, auxquelles il adresse son message et pour lesquelles il est souvent mû de compassion.  Dans ces foules il y a, bien sûr ceux qu'il dérange et qui le combattent, en particulier les Docteurs de la Loi, les Scribes et les Pharisiens; mais il y a aussi un grand nombre de disciples, homme et femmes qui le suivent dans ses tournées apostoliques.  Parmi eux il en choisira à un moment donné soixante-douze, qu'il enverra en mission.  Et puis il y avait le groupe des douze apôtres qu'il avait appelés individuellement et de façon spéciale et qui partageaient toute sa vie publique.  Parmi eux, il y en avait de plus intimes qu'il amena avec lui dans des moments particuliers, comme au moment de la Transfiguration et à Gethsemani.