Homélies du Père Jacques Pineault

B 19 JEAN 06, 41-51 (8) 

Chimay : 08.08.2021

 

Frères et sœurs, la première lecture de ce dimanche nous rapporte une page d’histoire du prophète Élie (1 R 19,4-8). Élie fait partie de ces personnages bibliques dont nous pouvons suivre, au moins en partie, le cheminement intérieur en temps de crise. En ce sens, il nous rejoint et nous parle ; il nous rappelle qu’à toute situation compliquée il peut y avoir une issue car Dieu se plaît à ouvrir devant nous un passage (Ps 31,8).

B 18 JEAN 06,24-35 (11) Chimay : 01.08.2021

Frères et sœurs, la Parole de Dieu de ce dimanche nous invite à reconnaître le don de Dieu. Ce don est un cadeau gratuit qu’il nous fait pour nous manifester son amour. Le problème c’est quand nous ne voyons pas le signe de cet amour, car le plus important c’est de reconnaître et d’accueillir les signes de l’amour de Dieu pour nous et pour le monde entier. Quelqu’un qui sait et qui croit que Dieu l’aime n’a plus peur de rien. Il est habité de l’Esprit qui animait le Christ.

SAINT BENOÎT MATTHIEU 19,27-29 (5) Chimay : 11.07.2021

Frères et sœurs, « Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de l’histoire, ce sont d’hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent Dieu crédible en ce monde... Ainsi Benoît de Nursie, comme Abraham, est-il devenu le père de nombreux peuples ». Lorsque le 1er avril 2005, à Subiaco, le cardinal Joseph Ratzinger terminait par ces mots sa conférence sur “L’Europe dans la crise des cultures”, personne ne pouvait imaginer ce qui était sur le point de se passer. Le lendemain mourait le pape Jean-Paul ii et au bout de quelques jours, le cardinal Ratzinger était élu évêque de Rome et prenait le nom de Benoît.

B 17 JEAN 06,01-15 (11)

Chimay : 25.07.2021

Frères et sœurs, en lisant les textes bibliques de ce dimanche, nous sommes impressionnés par la place donnée aux chiffres : « 20 pains d’orge pour 100 personnes » (2 R 4,42-43), « 5 pains et 2 poissons pour 5000 hommes » (Jn 6,9), « 12 paniers pleins de restes… » (Jn 6,13). Et comment ne pas penser à d’autres chiffres qui en disent tout aussi long : des centaines de victimes dans les guerres ou les cataclysmes, des centaines de milliers de réfugiés, des millions d’affamés dans le monde, des dizaines de millions d’euros pour le transfert d’un joueur de foot… Ces chiffres et bien d’autres nous dispensent de paroles ; ils deviennent parole ; d’un côté c’est le cri d’admiration, de l’autre c’est l’étonnement ou l’horreur.

B 14 MARC 06,01-06 (12)

Chimay : 04.04.2021

 

Frères et sœurs, l’évangile de ce dimanche ressemble beaucoup à ce que nous pouvons vivre dans nos milieux. La vie apporte du neuf et de l’inattendu mais nous avons du mal à prendre en considération les interpellations des personnes que nous pensons bien connaître. Et pourtant beaucoup de gens peuvent nous interpeller et nous faire signe au nom de Dieu. Heureux ceux qui sont prêts pour cette rencontre ! Mais parce que nous connaissons les gens de notre entourage, nous les ignorons et même, quelquefois, nous les méprisons. Nous estimons qu’ils n’ont pas à venir nous faire la leçon.

B 16 MARC 06, 30-34 (12)

Chimay : 18.07.2021

 

Frères et sœurs, l’Évangile nous dit que Jésus « fut saisi de compassion, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6,34). Les foules ne lâchaient plus Jésus, ni les apôtres. De partout on cherchait à les suivre. Ceux-ci, les apôtres, revenaient comme d’instinct auprès de Jésu qui les avait envoyés en mission. Ils étaient partis sur les routes de Galilée en proclamant le Royaume, en appelant à la conversion. Ils avaient été mandatés par Jésus pour porter eux aussi l’Évangile dans les villes et les villages. Leurs paroles étaient accompagnées de signes puisque, comme leur maître, « ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à beaucoup de malades et les guérissaient » (Mc 6,13). – Au passage, on ne manquera pas de reconnaître dans l’onction d’huile sur les malades, le geste même que les prêtres accomplissent encore aujourd’hui sur les plus affaiblis : le sacrement des malades. Jésus avait déjà délégué les siens afin de poursuivre et de mener à bien son ministère de prédication et de guérison jusqu’à la fin.

B 13 MARC 05,21-43 (13)

Chimay : 27.06.2021

Frères et sœurs, les lectures de ce dimanche sont une hymne à la vie : Dieu n’a pas fait la mort ; il est le Dieu de la vie. Toute la création nous montre que le projet de Dieu sur les hommes est un projet de vie. C’est ce qu’écrivait déjà l’auteur du livre de la Sagesse, un juif d’Alexandrie du ier siècle avant notre ère : « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants » (Sg 1,13). Si la mort est entrée dans le monde, c’est par la jalousie du démon. C’est lui qui introduit à la tentation et au péché ; cette rupture avec Dieu entraîne la mort ; mais l’amour de Dieu est bien plus fort que toutes les forces du mal. « L’amour est plus fort que la mort » (Cq 8,6).