Homélies du Père Jacques Pineault

B - SAINTE TRINITÉ MATTHIEU 28,16-20

         Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Trinité, Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit. Des théologiens ont cherché à en donner des définitions très respectables, mais si en les écoutant on ne comprend pas davantage, c’est très décevant. Le plus important, ce n’est pas de comprendre ce mystère mais d’y entrer. La Trinité n’est pas affaire de définitions mais d’expérience. Devenus fils et filles de Dieu avec le Christ, nous prions le Père grâce à l’Esprit qui habite en nos cœurs. Ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est de découvrir que notre Dieu c’est quelqu’un qui se révèle en intervenant dans la vie des hommes, même si certains croient qu’il n’intervient pas, qu’il est silencieux, voire indifférent. La révélation de Dieu trinitaire s’est faite très progressivement tout au long de l’histoire. Dieu est le même tout au long de l’histoire, mais c’est nous les hommes qui progressons dans une meilleure connaissance de son être, de façon personnelle, de façon communautaire et enfin, de façon ecclésiale.

B PENTECÔTE JEAN 15, 26-27 ; 16,12-15 (13) Chimay : 23.05.2021

Frères et sœurs, en ce jour de la Pentecôte, nous célébrons avec tous les chrétiens du monde entier le don de l’Esprit Saint aux apôtres puis à toute l’Église, c’est-à-dire à nous aussi. L’Évangile nous rappelle que la veille de sa mort, Jésus avait rassemblé les Douze. Il venait de leur annoncer qu’il allait les quitter ; mais il resterait présent d’une autre manière et surtout, qu’il leur enverra l’Esprit Saint : « Quand il viendra l’Esprit de Vérité, il vous guidera vers la Vérité toute entière » (Jn 16,13).

B PÂQUES 05 JEAN 15, 01-08 (14) Chimay : 02.05.2021

Frères et sœurs, en se disant la vraie vigne, Jésus prend le relais du peuple d’Israël et inaugure un peuple nouveau. L’appartenance à ce nouveau peuple n’est plus d’ordre ethnique, racial ou religieux, mais dépend de l’union étroite avec Jésus, la vraie vigne. Toutefois dans le texte d’évangile de ce jour, il ne s’agit pas d’un vignoble aux nombreux plants, mais d’un seul plant. Dans les pays orientaux, certains ceps pouvaient être gros comme des arbres. Jésus emploie cette image de la vie courante pour nous faire comprendre le lien unique que nous avons avec lui.

Il est la véritable vigne. Son Père est le vigneron. Et nous sommes les sarments qui portons les fruits visibles de la vigne en ce monde. La vigne est donc faite de croyants qui réfléchissent à leur foi dans la complexité des situations qu’ils vivent, et non de savants rivés sur ce qu’ils considèrent comme des vérités intangibles. Mais nous ne pouvons porter du fruit que si nous demeurons rattachés au cep. C’est pour nous que Jésus ajoute : « Ce qui glorifie mon Père c’est que vous portiez du fruit en abondance » (Jn 15,8). Ces fruits que Dieu attend de nous c’est d’abord notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent. Ce sont des gestes de bienveillance, de bonté, de sagesse, dans le concret de nos existences. C’est une attention toute particulière aux petits, aux pauvres, aux exclus qui sont de plus en plus nombreux en cette période de crise. Nous ne devons jamais oublier qu’ils ont la première place dans le cœur de Dieu. Si nous les rejetons, nous nous coupons de Jésus lui-même. Nous nous desséchons.

B PÂQUES 07 JEAN 17, 11b-19

Chimay : 16.05.2021

Frères et sœurs, les premières lignes de l’évangile d’aujourd’hui nous montrent Jésus s’adressant à son Père, scène plusieurs fois répétée dans les évangiles. L’on pourrait séparer la prière de Jésus en trois grands groupes : tout d’abord sa prière habituelle, ou quotidienne, quand par exemple il se retirait le soir ou bien le matin pour prier seul ; ensuite il y a les demandes d’intercessions avant les miracles, comme par exemple avant la résurrection de Lazare ; et finalement les moments de prières spontanées devant certaines situations particulières. La prière de Jésus dans ce passage d’aujourd’hui ferait partie de ce dernier groupe.

B PÂQUES 04 JEAN 10, 11-18 -- Chimay : 25.04.2021

Frères et sœurs, ce quatrième dimanche de Pâque, dont la liturgie nous présente la parabole du Christ Bon Berger, est traditionnellement choisi comme Journée mondiale de prière pour les vocations. C’est le dimanche du vrai Berger, Prêtre et Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis.

B PÂQUES 06 JEAN 15,09-17

Frères et sœurs, les pages bibliques de ce jour nous présentent de magnifiques textes qui nous parlent de l’amour de Dieu et du prochain. C’est un commandement que nous trouvons tout au long de la Bible, surtout dans le Nouveau Testament. « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour » (Jn 15,9). « Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous aime » (Jn 15,12). Cet amour nous vient du Père. Pour nous atteindre, il passe par le cœur de Jésus. Et il ne demande qu’à passer par le nôtre pour se communiquer à tous ceux et celles qui nous entourent. Jésus nous communique cet amour qui est en Dieu pour le rayonner autour de nous. Grâce à lui et avec lui, nous pouvons travailler à la construction d’un monde plus juste et plus fraternel.

B PÂQUES O1 JEAN 20,01-09

 

Abbaye de Chimay :04.04.2021

 

Homélie

Frères et sœurs, en ce jour de Pâques, nous célébrons la victoire de la vie. La nature se met au diapason avec l’éclatement du printemps. Les pelouses reverdissent. Les pissenlits apparaissent. Il y a un bromelia devant les fenêtres de mon bureau qui en a profité pour fleurir hier soir. Quand on en a plusieurs, les cloches sonnent à toute volée. Il y a comme une rumeur de renouveau. « Voici le jour que fit le Seigneur, jour d’allégresse et jour de joie » (Ps 117,24). Chaque année, la fête de Pâques nous offre de commencer une vie nouvelle, de nous laisser transformer par la joie simple et confiante du vivant, Jésus ressuscité.