Císter y la mediación cultural del monaquismo

Armand Veilleux, ocso

[Conferencia pronunciada en Dijon el 15 de octubre de 1998 en el marco de un congreso sobre "El lugar del monaquismo, especialmente el monacato cisterciense en la construcción de Europa, ayer, hoy y mañana".]

Introducción general

Muchas reformas monásticas, portadoras todas del mismo hálito espiritual, aparecen en los últimos años del siglo XI. Una de ellas, Císter, después de un comienzo humilde y lento, conoce de golpe un desarrollo extraordinario durante casi un siglo, pero pierde en gran medida ese hálito tras este breve período de crecimiento inusitado, si bien la Orden continuará creciendo y se extenderá por toda la cristiandad. Cómo explicar este éxito extraordinario y al mismo tiempo la brevedad relativa de su verdadera edad de oro?

 

Cîteaux et la médiation culturelle du monachisme Par : Armand Veilleux, o.c.s.o. Conférence prononcée à Dijon, le 15 octobre 1998, dans le cadre d’un congrès sur " La place du monachisme et particulièrement du monachisme cistercien dans la construction de l’Europe : Hier, aujourd’hui et demain. "

Introduction générale

De nombreuses réformes monastiques, toutes porteuses du même souffle spirituel, apparaissent dans les dernières années du XIème siècle. L’une d’elles, Cîteaux, après un début humble et lent, connaît tout à coup un développement extraordinaire durant environ un siècle, mais s’essouffle déjà considérablement après cette brève période de croissance inusitée, bien que l’Ordre continuera quand même de croître par la suite et de se répandre dans toute la chrétienté. Comment expliquer ce succès extraordinaire en même temps que la brièveté relative de son véritable âge d’or ?

 

LA TRAPPE DE N.-D. DU SAINT-ESPRIT AU QUÉBEC

(1862-1872)

Les premiers moines en Amérique

L'Implantation de l'Ordre de Cîteaux en Amérique fut en quelque sorte une conséquence de la Révolution française.L'idée en germa dans l'esprit fécond et entreprenant de Dom Augustin de Lestrange, en quête d'un refuge sûr pour le "peuple" cistercien chassé, de pays en pays, qu'il conduisait à travers l'Europe.

 
(Understanding of the Laybrothers' vocation in the Cistercian Order)

At the Kalamazoo conference of 1991 I gave a talk on the question of the Laybrothers. Several people asked me to publish it, but this is one of the several things I have written and never published because I never found the few hours necessary to do a final check of my text, and add all the footnotes.

I don't think this text deserves a publication, but I am willing to share it with those who might be interested in reading it, at this point in the history of the Order when the question is raised again. I dare to dedicate it to Brother Conrad Greenia of Mepkin, who also gave a talk at the same Kalamazoo meeting. Although we had rather different opinions on the topic, I had a very great esteem for him and his opinions, and I am convinced that, in his great fairness, he was able to appreciate my own opinions.

 

WERELDVERANTWOORDING DOOR HET OOG VAN EEN

TRAPPIST GISTEREN EN VANDAAG

Zozeer heeft God de wereld liefgehad, dat hij zijn Eniggeboren Zoon heeft gegeven, opdat ieder die in hem gelooft niet verloren zou gaan, maar het eeuwig leven zou bezitten (Joh. 3,16). Als de wereld zo kostbaar is in Gods ogen, dan moet hij dat ook zij in de ogen van al Gods kinderen. Allen moeten er zich verantwoordelijk voor voelen. De Kerk, de gemeenschap van hen die de boodschap van het Mensgeworden Woord hebben ontvangen, bestaat in het hart van de wereld en voor de wereld. Haar zending bestaat erin in de schoot van de wereld een zichtbaar teken te zijn van het heil dat bestemd is voor allen.

APOLOGIA DE BARBIS (sens de la vocation des convers dans l'Ordre cistercien)

APOLOGIA DE BARBIS

(Sens de la vocation des convers dans l’Ordre cistercien)

[Au colloque de Kalamazoo, en 1991, j’ai donné une conférence sur les frères convers. Plusieurs personnes m’ont demandé de la publier, mais c’est l’une des nombreuses choses que j’ai écrites et jamais publiées, car je n’ai jamais trouvé les quelques heures nécessaires au contrôle final de mon texte et à l’ajout des notes. Je ne pense pas que ce texte mérite une publication, mais je veux bien le partager avec ceux que sa lecture pourra intéresser, en ce moment de l’histoire de l’Ordre où la question est de nouveau soulevée. J’ose le dédier à frère Conrad Greenia de Mepkin, qui a aussi donné une conférence lors de cette rencontre de Kalamazoo. Quoique nos avis aient été assez différents sur la question, j’ai une très grande estime et pour lui et pour ses positions, et je suis convaincu que, dans sa grande équité, il était capable d’apprécier mes opinions.]

 

Responsabilité des moines à l’égard du monde.

Expérience des Trappistes, hier et aujourd’hui

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, l’Unique-Engendré, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle (Jean 3, 16). Si le monde est si précieux aux yeux de Dieu, il doit l’être de même aux yeux de tous les enfants de Dieu. Tous doivent s’en sentir responsables.L’Église, la communauté de ceux qui ont reçu le message du Verbe incarné, existe au coeur du monde et pour le monde.Sa mission être d’être en son sein un signe visible du salut destiné à tous.