14ième dimanche du temps ordinaire A
Frères et Sœurs,
Pour ce premier dimanche de ce temps béni
que sont les vacances,
voici un passage d’évangile qui tombe bien.

 

D’emblée, Jésus annonce la couleur :
« PÈRE, SEIGNEUR DU CIEL ET DE LA TERRE… »
Jésus, sensible à la beauté de la nature
savait admirer le ciel : reflet de la puissance créatrice
Et les mille et une merveilles de notre terre :
« REGARDEZ LES LYS DES CHAMPS… » dira-t-il un jour.
Ne négligeons pas cette précision
dans la bouche de Jésus
en ce temps de vacances :
« PÈRE, SEIGNEUR DU CIEL ET DE LA TERRE… »
C’est comme s’il disait :
« QUE TES ŒUVRES SONT BELLES.. »
Et les mots suivants valent leur pesant d’or :
« PÈRE, JE PROCLAME TA LOUANGE… »
bien sûr pour cette beauté qui nous environne
mais aussi, Jésus le précise :
« CE QUE TU AS CACHÉ AUX SAGES ET AUX SAVANTS,
TU L’AS RÉVÉLÉ AUX TOUT-PETITS. »
Au sens premier, ce sont bien sûr les tout-petits :
« LAISSEZ VENIR À MOI LES PETITS ENFANTS-
dira Jésus, LE ROYAUME DES CIEUX
EST À CEUX QUI LEURS RESSEMBLENT. »
Toutefois, ici,
c’est bien des disciples qu’il s’agit ;
eux qui se disposent à entendre la bonne nouvelle du royaume.
Le royaume, c’est entrer dans l’intimité,
une intimité à nul autre pareille,
que Jésus entretient avec son Père .

Ecoutons l’évangile de ce dimanche :
« PERSONNE NE CONNAÎT LE FILS,
SINON LE PÈRE,
ET PERSONNE NE CONNAÎT LE PÈRE,
SINON LE FILS… »
Connaître le nom de quelqu’un,
c’est avoir accès à son intimité la plus profonde.
C’est entrer dans son mystère.
Et Jésus est pleinement,
parfaitement dans les secrets du Père.

Là intervient le rôle de l’Esprit Saint
qui ausculte les profondeurs et du Père et du Fils.
L’ ESPRIT SAINT est au cœur de Dieu ;
il est L’ AMOUR DU PÈRE POUR LE FILS
et, tel un mouvement de va et vient, il est tout autant
L’ AMOUR DU FILS POUR LE PÈRE.

Cette connaissance réciproque du Père et du Fils
nous y avons accès,
Jésus le dit explicitement dans l’évangile de ce jour :
« PERSONNE NE CONNAÎT LE PÈRE
SI CE N’EST LE FILS…
ET CELUI À QUI LE FILS VEUT LE RÉVÉLER. »
« À QUI IL VEUT LE RÉVÉLER »
le verbe VOULOIR exprime bien la volonté du Christ.

Nous retrouvons cette même expression
dans la grande prière sacerdotale du Christ
en S. Jean, ch.17 :
« PÈRE JE VEUX QUE LÀ OÙ JE SUIS,
CEUX QUE TU M’AS DONNÉS
SOIENT EUX AUSSI AVEC MOI,
ET QU’ILS CONTEMPLENT LA GLOIRE
QUE TU M’AS DONNÉE, CAR TU M’AS AIMÉ
DÈS AVANT LA CRÉATION DU MONDE. »
Tous sont appelés…
Tous…mais bien entendu chacun reste libre
-parce que chacun est libre à l’image de Dieu-
libre…non pas pour faire n’importe quoi
mais pour aller librement à Dieu.
Tous, sauf celui qui volontairement,
en pleine conscience
et entier consentement est devenu,
par sa trahison un instrument de Satan.
Mais gardons-nous de juger ;
seul Dieu peut sonder les reins et les cœurs.

Nous avons mieux à faire que de juger.
Exerçons cette merveilleuse faculté de CONNAÎTRE
pour chercher la volonté de Dieu sur nous
afin d’y découvrir le sens de notre destinée.

Ecoutons S. Jean dans sa première lettre :
« VOYEZ DE QUEL AMOUR LE PÈRE NOUS A FAIT DON,
QUE NOUS SOYONS APPELÉS ENFANTS DE DIEU ;
ET NOUS LE SOMMES ! »

Cette con-naissance à la vie divine
s’accomplit, pour nous,
en ne faisant plus qu’un dans le Christ
qui est LA TÊTE et dont nous sommes LES MEMBRES
afin de former, dans le Christ, QU’UN SEUL CORPS.
« PERSONNE NE CONNAÎT LE PÈRE, SINON LE FILS,
ET CELUI À QUI LE FILS VEUT LE RÉVÉLER. »
On comprend que Jésus commence l’évangile
que nous venons d’entendre par ces mots :
« PÈRE, …JE PROCLAME TA LOUANGE…
POUR CE QUE TU M’AS PERMI DE RÉVÉLER
À CEUX QUE TU M’AS DONNÉ. »

L’expression consacrée, : « TEL PÈRE, TEL FILS »
est particulièrement vraie lorsqu’il s’agit de Dieu.
Et donc, pour nous,
la meilleure façon de connaître le Père
c’est de connaître le Fils
venu parmi nous vivre la condition humaine.
Lorsque le disciple Philippe voit Jésus en prière, il lui dit:
« SEIGNEUR,
MONTRE-NOUS LE PÈRE ET CELA NOUS SUFFIT ».
Jésus lui répond :
« PHILIPPE,
IL Y A SI LONGTEMPS QUE JE SUIS AVEC VOUS,
ET CEPENDANT, TU NE ME CONNAIS PAS, PHILIPPE !
QUI M’A VU, A VU LE PÈRE. »
On comprend alors
combien la foi chrétienne est une religion révélée.
Il fallait être en plénitude du côté de Dieu pour,
non seulement révéler Dieu aux hommes
mais aussi pour révéler la personne humaine à elle-même,
et pour tout un chacun connaître sa vocation divine.

Alors, oui ! la suite de l’évangile va de soi :
« VENEZ À MOI – dit Jésus –
« VENEZ À MOI, VOUS TOUS QUI PEINEZ SOUS LE
POIDS DU FARDEAU,
ET MOI, JE VOUS PROCURERAI LE REPOS… »
Ce repos dont parle Jésus
N’a rien à voir avec l’expression :
«COMME IL EST DOUX DE NE RIEN FAIRE. »
car ne rien faire devient vite ennuyeux.

« VENEZ À MOI…dit Jésus… et il ajoute
PRENEZ SUR VOUS MON JOUG…
IL EST FACILE À PORTER
ET MON FARDEAU, IL EST LÉGER.
ET VOUS TROUVEREZ LEZ REPOS. »

Voilà, FRÈRES ET SŒURS,
Des paroles bienvenues pour ce temps béni
que sont les vacances..
puissions-nous entendre cette consigne incontournable
de Jésus:
« DEVENEZ MES DISCIPLES,
CAR JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR »
La DOUCEUR…la NON - VIOLENCE.
Qu’est-ce qu’il faut être maître de soi
pour être non-violent
La maîtrise de soi c’est un don de l’Esprit(Galates,5,23)
Il faut le demander dans la prière.
Quant à L’HUMILITÉ, elle est L’ANTIDOTE DE L’ORGUEIL
L’humilité c’est la vertu des pauvres de cœur devant Dieu. « SOYEZ MES DISCIPLES,
CAR JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE CŒUR,
ET VOUS TROUVEREZ LE REPOS. »