Homélies de Dom Armand Veilleux

5 août 2025 -- mardi de la 18ème semaine de Temps Ordinaire

Nombres 12, 1-13; Mt 14, 22-36

H O M É L I E 

          L'événement qui est au coeur de ce récit évangélique est placé par l'Évangéliste Matthieu entre deux manifestations de l'attention de Jésus pour les affamés et les malades. Notre texte commence en effet par la mention de la multiplication des pains et se termine en racontant que les foules amènent leurs malades à Jésus afin qu'ils puissent être guéris, ne fût-ce qu'en touchant la frange de son manteau.

5 August 2025 -- Tuesday of the 18th week of Ordinary Time

Numbers 12:1-13; Matthew 14:22-36

Homily

The event at the heart of this Gospel story is placed by the Evangelist Matthew between two manifestations of Jesus' concern for the hungry and the sick. Our text begins with the mention of the multiplication of the loaves and ends with the account of the crowds bringing their sick to Jesus so that they might be healed, if only by touching the fringe of his cloak.

7 August 2025 – Thursday of the 18th week of Ordinary Time

Num 12, 1-13 ; Matt. 14, 22-36

Homily

There are several points in common between the two readings we have just heard. Both reveal the human propensity to want liberation and salvation without paying the price. The Hebrews had been in slavery in Egypt for several centuries, and they had fled in a marvellous and miraculous way, led by Moses and Aaron. Under their leadership, they did not hesitate to set out into the desert. But as soon as the difficulties of desert life became apparent, as soon as water and food began to run out, they became nostalgic for their life of slavery and rebelled against Moses and Aaron. ‘Why did you bring us out of Egypt to lead us to this terrible place?’

3 août 2025 – 18ème dimanche « C »

Qo 1,2 ; 2,21-23 ; Col 3,1-5.9-11 ; Lc 12,13-21 

HOMÉLIE

          « Vanité des vanités, disait l’Ecclésiaste. Vanité des vanités, tout est vanité ! ». Le livre de l’Ecclésiaste, appelé aussi Qohéleth, est déconcertant au premier abord. Ce cher Qohéleth nous apparaît pour le moins désabusé. Par ailleurs, par certains côtés il nous apparaît plutôt moderne. On peut dire qu’il est passablement contestataire – un soixante-huitard du 3ème siècle avant le Christ... à moins de le considérer comme un post-moderne !

1 août 2025 -- Vendredi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire

Lv 23, 1. 4-11. 15-16. 27. 34-37; Matt 13, 54-58

Mémoire de saint Alphonse-Marie de Ligori

H O M É L I E

          Vers l'âge de trente ans, Jésus avait quitté son village natal de Nazareth en Galilée pour se rendre en Judée.  La raison immédiate ne nous est pas donnée par l'Évangile.  Il y avait de toute façon à ce moment-là, comme toujours, un mouvement de population vers Jérusalem, la capitale, surtout à partir de l'arrière-pays qu'était la Galilée.  Jésus se trouve à Jérusalem au moment où tout Jérusalem descend vers le Jourdain, dans la région de Jéricho, pour se faire baptiser par Jean.  Il se fait baptiser lui-même et entend la voix du Père: "Tu es mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toutes mes complaisances".  Puis, Jean dit à ses disciples:  "Voici l'Agneau de Dieu."  Plusieurs disciples de Jean se joignent à Jésus, et il en appelle d'autres.  Après un jeûne de quarante jours dans le désert il repart pour la Galilée, où il prêche et guérit les malades, d'abord dans la grande ville de Capharnaüm.  Finalement, il revient un jour dans son village et se met à enseigner dans la synagogue.  C'est la surprise générale.  Cette surprise montre bien que jusqu'à ce moment-là rien dans l'existence de Jésus à Nazareth ne l'avait distingué.  Il avait sans doute célébré fidèlement avec ses parents et ses proches toutes les fêtes de l'année mentionnées dans la lecture du Livre du Lévitique que nous venons d'entendre. Sains doute également avait-il été régulièrement à la synagogue locale pour y écouter l'enseignement des docteurs de la Loi. Aussi, lorsqu'il commence à prêcher et à guérir les malades on se demande : "D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles?"

2 août 2025 -- Samedi de la 17ème semaine

Jer 26, 11-16. 24; Matt 14, 1-12

H O M É L I E

          Cet Évangile nous met en présence de deux hommes fort différents l'un de l'autre. Le premier, Jean-Baptiste, est un homme libre, sans pouvoir et sans ambition et donc aussi sans peur. L'autre est un homme ayant beaucoup de pouvoir entre ses mains, esclave de ses calculs et de ses ambitions et à cause de cela constamment tiraillé par la peur.

29 juillet 2025 – Mémoire des ss. Marthe, Marie et Lazare

Sir 24, 1-2.5-7.12-16 26-30 ; ou 1Jo 4, 7-16

Jo 11, 19-27 ou Jo12,1-11

 

Homélie

           On pourrait considérer cette mémoire liturgique de Marthe, Marie et Lazare, comme la fête de l'amitié. En effet, nous constatons dans les Évangiles que Jésus a une gamme très large de relations avec les diverses personnes qu'il rencontre. Il y a tout d'abord les foules, auxquelles il adresse son message et pour lesquelles il est souvent mû de compassion. Dans ces foules il y a, bien sûr ceux qu'il dérange et qui le combattent, en particulier les Docteurs de la Loi, les Scribes et les Pharisiens; mais il y a aussi un grand nombre de disciples, hommes et femmes qui le suivent dans ses tournées apostoliques. Parmi eux il en choisira à un moment donné soixante-douze, qu'il enverra en mission. Et puis il y avait le groupe des douze apôtres qu'il avait appelés individuellement et de façon spéciale et qui partageaient toute sa vie publique. Parmi eux, il y en avait de plus intimes qu'il amena avec lui dans des moments particuliers, comme au moment de la Transfiguration et à Gethsemani.