13ième dimanche du temps ordinaire
FRÈRES ET SŒURS
« JÉSUS PRIT AVEC COURAGE LA ROUTE DE JÉRUSALEM »
« AVEC COURAGE »,
ou, si vous préférez…de façon plus incisive encore :
« IL FAUT ! » dira Jésus.
En effet,
avant l’accomplissement dramatique de sa vie à Jérusalem,
par trois fois 
il annoncera sa mort en ces termes :
« IL FAUT QUE LE FILS DE L’HOMME SOUFFRE BEAUCOUP
 ET QU’IL SOIT MIS À MORT…
 ET QU’IL RESSUSCITE. »
Mais aussi, 
après sa résurrection, le soir de Pâques
aux disciples d’Emmaüs…désespérés,
Jésus les rejoint sur la route….
Ils ne le reconnaissent pas.
alors Jésus leur déclare :
« NE FALLLAIT-IL PAS QUE LE CHRIST SOUFFRIT CELA 
 POUR ENTRER DANS SA GLOIRE ? » 
« NE FALLAIT-IL PAS ? »
Disons-le de façon plus positive :
« IL FALLAIT ! »
Devons-nous supposer que la violence des hommes 
serait plus puissante que la liberté du Christ ?
La réponse, nous la tenons de Jésus lui-même….
et sa réponse est sans appel :
« PERSONNE NE M’ÔTE LA VIE ;
 JE LA DONNE DE MOI-MÊME ».
Ce qui déterminait Jésus,
c’est lui-même qui le dit:
« MA NOURRITURE 
 C’EST DE FAIRE LA VOLONTÉ DE MON PÈRE ».
et la volonté du Père,
c’est son amour inouï pour l’humanité entière.
L’humanité, elle est le fleuron de sa création.
L’humanité, 
Dieu la voulait pour communiquer avec elle
en un dialogue d’amour à nul autre pareil…
car « DIEU QUI EST AMOUR » 
et ce que Dieu aime par-dessus tout
dans sa création c’est la personne humaine
et plus précisément encore, ce que Dieu aime, 
c’est LE CŒUR HUMAIN…
De ce cœur…
Dieu voudra même en faire son ciel :
« SI QUELQU’UN M’AIME –dira Jésus-
 MON PÈRE L’AIMERA. 
 NOUS VIENDRONS À LUI ET NOUS FERONS EN LUI
 NOTRE DEMEURE. »
Mais voilà, 
ce projet divin 
ce projet merveilleux de Dieu –le mot n’est pas trop fort –ce projet de Dieu ne tiendra pas la route.
Le dialogue entre Dieu et l’humanité est en rupture de ban
par le refus de l’humanité 
à vivre en toute liberté en harmonie avec Dieu.
Pour cette communion divino-humaine, 
Dieu qui est Père,
Dieu qui est source intarissable de grâces.
Dieu va s’exprimer de façon toute humaine 
aux hommes par L’INCARNATION DU VERBE
afin de révéler aux hommes combien Dieu est Père.
Pour cette communion divino-humaine,
L’ESPRIT SAINT EST L’ARTISAN DE CETTE COMMUNION,
aussi,
c’est pour cette communion, que la personne humaine est créée à l’image de Dieu
afin de lui devenir gracieusement,
 devenir p ar grâce semblable au Christ.
Car pour devenir semblable à Dieu,
le chemin incontournable c’est l’incarnation du Verbe.
L’homme, en Jésus, est déjà sauvé
et en sauvant l’humanité, 
c’est toute la création 
qui retrouve sa beauté et son ordonnance première.
Si c’est « LA BEAUTÉ QUI SAUVERA LE MONDE »
comme l’a écrit l’écrivain Dostoïevski,
c’est la beauté sous tous ses aspects 
et donc , bien entendu la beauté corporelle 
mais surtout, car celles-là ne passeront pas… 
à savoir : la beauté morale et la beauté spirituelle 
de la PERSONNE HUMAINE. 
Cette beauté,
si nous creusons l’affirmation de l’écrivain russe :
« LA BEAUTÉ SAUVERA LE MONDE »,
Cette beauté-là 
c’est L’INNOCENCE ORIGINELLE RETROUVÉE.
Pour cela, il faut toujours revenir au Christ.
Il est L’ALPHA ET L’OMÉGA
L’ORIGINE ET LA FIN 
et entre ces deux extrêmes, c’est encore lui 
qui en est LE CHEMIN
car, pour nous
il n’est pas d’autre chemin qui conduit à la vie….
encore faut-il emprunter résolument ce chemin.
« CHERCHER LE ROYAUME » dès ici-bas,
voilà la mission qui nous est confiée…
à nous qui sommes conviés 
à marcher à la suite du Christ.
Mission exaltante s’il en est…
mais, ce n’est jamais gagné d’avance…
nous en avons quelques illustrations dans l’évangile que nous venons d’entendre :
« JE TE SUIVRAI PARTOUT OÙ TU IRAS »
dit le premier venu dans un mouvement d’euphorie.
Jésus lui déclare :
« LES RENARDS ONT DES TERRIERS,
 LES OISEAUX DU CIEL ONT DES NIDS ;
 MAIS LE FILS DE L’HOMME N’A PAS D’ENDROIT OU
 REPOSER LA TÊTE. »
les deux exemples suivants sont de la même veine.
« LE FILS DE L’HOMME N’A PAS D’ENDROIT OÙ REPOSER LA TÊTE. »
Dans l’évangile selon S. Jean,
tout au début du ministère de Jésus,
sur l’invitation de Jean-Baptiste,
deux des disciples de Jean suivent Jésus.
« JÉSUS SE RETOURNA ET VOYANT QU’ILS LE SUIVAIENT, IL LEUR DIT : « QUE CHERCHEZ-VOUS ? »
LES DISCIPLES RÉPONDENT :
« MAÎTRE, OÙ DEMEURE-TU ? »
Et Jésus qui n’avait même pas une pierre 
pour reposer la tête leur dit :
« VENEZ ET VOYEZ . »
Alors, qu’est-ce qu’ils ont vu ?
ils ont vu tout simplement en Jésus 
un homme habité.
Un homme habité par Dieu.
Car, comme leur dira Jésus, un peu plus tard:
« LE PÈRE ET MOI NOUS SOMMES UN ».
A leur demande :
« MAÎTRE OÙ DEMEURES-TU ? »
Les disciples perçoivent combien 
JÉSUS DEMEURAIT AUPRÈS DE DIEU 
ET EN QUI DIEU DEMEURE. 
Jésus, un homme habité par Dieu,
En Dieu qui est la source de la véritable et profonde liberté.
JÉSUS : HOMME SOUVERAINEMENT LIBRE
et dont la mission sera 
de révéler aux hommes que ce Dieu est Père.
Un Père qui rend libre…
tous ceux qui acceptent sa paternité.
Ces deux disciples ont fait l’expérience de voir en Jésus 
un homme imprégné d’une souveraine et contagieuse liberté. 
Et pour le dire plus merveilleusement encore,
ils ont vu en Jésus…
quelque chose de l’innocence originelle.
FRÈRES ET SŒURS,
a propos de cette liberté 
qui a la saveur de l’innocence originelle,
cette liberté n’a pas le dernier mot.
Cette liberté est là pour un au-delà d’elle-même….
elle est là en vue d’un accomplissement.
Ecoutons ce que nous dit S. Paul;
 c’est la lettre qu’il adresse aux Galates…
nous venons de l’entendre comme seconde lecture :
« FRÈRES – écrit S. Paul – 
 SI LE CHRIST NOUS A LIBÉRÉS,
 C’EST POUR QUE 
 NOUS SOYONS VRAIMENT LIBRES…
 MAIS
-précise s. Paul- 
 QUE CETTE LIBERTÉ NE SOIT PAS UN PRÉTEXTE
 POUR SATISFAIRE VOTRE ÉGOÏSME ; 
 
 AU CONTRAIRE,
 METTEZ-VOUS, PAR AMOUR, 
 AU SERVICE LES UNS DES AUTRES.
 CAR TOUTE LA LOI ATTEINT SA PERFECTION 
 DANS UN SEUL COMMANDEMENT, 
 ET LE VOICI :
-c’est toujours s. Paul qui parle-
 TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME. »




 
	 
	