Homélies du Père Jacques Pineault

A 28 MATTHIEU 22, 01-14 (14)

Chimay : 15.10.2023

Frères et sœurs, la Parole de Dieu nous habille constamment le cœur. Elle nous rejoint dans la situation qui est la nôtre et nous renouvelle. Le prophète Isaïe aujourd’hui (25,6-10a) s’adresse à un peuple qui vit une situation difficile. Son message cherche à le raffermir dans sa foi. Il annonce une intervention de Dieu qui opérera un renversement radical non seulement du sort d’Israël mais aussi de tous les peuples. Il annonce le salut offert par Dieu, l’abolition de la mort et du deuil, la consolation pour ceux qui pleurent, la fin de l’humiliation d’Israël, et une fête à laquelle tous les peuples sont conviés. Jésus précisera que les mauvais comme les bons sont invités aux noces car tous les hommes sont aimés de Dieu. À nous de diffuser cette bonne nouvelle si nous voulons hâter ce jour du grand festin entrevu par Isaïe.

A 26 MATTHIEU 21, 28-32 (16)

Chimay : 01.10.2023

Frères et sœurs, les textes bibliques de ce dimanche dénoncent les incohérences qui peuvent exister dans nos jugements. C’est ce qui se passait au temps d’Ézéchiel (18,25-28). Le prophète s’adresse à un peuple déporté loin de sa terre natale. La nation juive a été disséminée en terre païenne. Beaucoup pensent que c’est à cause des fautes des générations précédentes qu’ils subissent une telle catastrophe. Le prophète réagit contre cette mentalité : il rappelle à chacun ses responsabilités ; le Seigneur ne veut pas la mort du méchant et, si étrange que cela paraisse, il offre à tout homme la chance de refaire sa vie. S’il se convertit, « c’est certain, il vivra, il ne mourra pas » (Ez 18,28).

A 23 MATTHIEU 18, 15-20 (13)

Chimay : 10.09.2023

 

Frères et sœurs, en cette période de rentrée. Beaucoup d’activités communes, scolaires ou autres, reprennent leur cours. À cette occasion, il peut être utile de réfléchir à nos responsabilités. Qu’est-ce qui doit nous guider dans nos relations avec les autres ? Cette question se pose depuis toujours, mais elle occupe une place importante dans la liturgie de ce jour. Elle nous invite à mettre nos pas dans ceux de Jésus.

A 25 MATTHIEU 20,01-16a (16)

Chimay : 24.09.2023

Frères et sœurs, la parabole des ouvriers de la onzième heure est bien connue et a donné lieu à de nombreuses interprétations. Au premier coup d’œil, elle blesse notre sens de la justice. Mais n’est-ce pas plutôt la bonté de Dieu qui conteste les limites de notre justice ? Contrairement à certaines paraboles qui s’appuient sur l’expérience commune, cette parabole des ouvriers de la onzième heure fait surgir de l’insolite, de l’extravagant, voire du scandaleux, et c’est là précisément que Jésus situe le surgissement du Royaume de Dieu. Le pape François parlerait des surprises de Dieu. À titre informatif, Saint Grégoire le Grand voit dans les cinq sorties du maître de la vigne, les cinq grandes révélations faites par Dieu aux hommes : à Adam, à Noé, à Abraham, à Moïse et celle faite par Notre Seigneur lui-même. Les cinq heures sont aussi celles des cinq âges de la vie : l’enfance, l’adolescence, la jeunesse, l’âge adulte et la vieillesse. Donc quelque chose de progressif.

A 22 MATTHIEU 16, 21-27 (15)

Chimay : 03.09.2023

 

Frères et sœurs, dans le livre du prophète Isaïe, nous lisons cette parole du Seigneur : « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (Is 55,8). C’est une manière de nous faire comprendre que nous avons sans cesse à nous ajuster à notre Dieu. Et nous voyons bien que ce n’est pas facile ; c’est ce qui se passe avec le prophète Jérémie (Jr 20,7-9) : il est envoyé par Dieu pour appeler son peuple à la conversion. Mais il se trouve affronté à des gens qui ne veulent rien entendre. On le considère comme un trouble-fête car il n’arrête pas d’annoncer des catastrophes imminentes. Il se voit rejeté de tous et il crie son désespoir. Il voudrait échapper à Dieu mais celui-ci l’a séduit. La parole est en lui comme un feu qu’il ne peut contenir. Il ne peut se taire car la vérité de Dieu est plus forte que lui.

A 24 MATTHIEU 18, 21-35 (10)

Chimay : 17.09.2023

Frères et sœurs, ces trois dernières semaines les textes bibliques nous ont parlé de la vie fraternelle et communautaire. En ce dimanche, ils insistent sur la nécessité du pardon. Pardonner à ceux qui nous ont fait du mal, c’est contraire à la mentalité du monde. Nous le constatons tous les jours : « Une fois, ça passe ; deux fois ça lasse ; trois fois ça casse ». C’est ce qui se dit très souvent mais c’est absolument contraire au message de l’Évangile.

C SAINT BERNARD

MATTHIEU 05, 13-19 (6)

Frères et sœurs, pourquoi l’amour doit-il prendre sa source en Dieu ? Saint Bernard de Clairvaux en était convaincu : pour aimer les autres, il est nécessaire d’aller puiser à la source de l’amour, Dieu. Et ajoutait-il, inspiré par Saint Augustin : « La cause de notre amour pour Dieu, c’est Dieu lui-même. La mesure d’aimer Dieu est de l’aimer sans mesure »[1].