Homélies de Dom Armand Veilleux

24 juin 2020 –Solennité de saint Jean-Baptiste

Is 49, 1-6 ; Actes 13, 22-26 ; Luc 1, 57---80

 

 

H O M É L I E

           L’iconographie traditionnelle nous présente souvent un Jean-Baptiste sévère, hirsute et à l’allure plutôt rébarbative.  Une telle présentation peut évidemment s’inspirer de quelques passages des Évangiles nous rappelant sa prédication et ses appels à la conversion et à la pénitence.  Et pourtant, le thème qui revient sans cesse dans les récits relatifs à sa naissance est celui de la joie.

20 juin 2020 – Fête du Cœur Immaculé de Marie

2 Ch 24, 17-25 ; Luc 2, 41-51

 

 H O M É L I E

          Après la fête du Sacré-Cœur de Jésus, le calendrier liturgique nous fait célébrer aujourd’hui celle du cœur Immaculé de Marie. Et l’Évangile retenu pour cette fête est le récit de la montée de Jésus au Temple, à l’âge de douze ans, qui se termine par l’affirmation que Marie conservait toutes ces choses en son cœur.

7 juin 2020 – Fête de la T.S. Trinité (année « A »)

Ex 34, 4...9 ; 2 Co 13, 11-13 ; Jn 3, 16-18

 

H O M É L I E

Chers frères et soeurs,

           On pose parfois la question : « Le Dieu des Chrétiens est-il le même que celui des Musulmans, ou des Hindous, ou des Bouddhistes, ou celui de quelque autre religion ?  ».  En réalité il n’y a pas de réponse possible à une telle question, parce que c’est une question qui est mal posée.  C’est comme si nous possédions Dieu, et que nous nous demandions si le Dieu que nous avons, que nous possédons, nous les Chrétiens, est le même Dieu que possèdent les autres. Or, personne ne possède Dieu.

Fête du Sacré Coeur, 19 juin 2020

Osée 11,1...9; Ephésiens 3, 8...19; Jean 19, 31-37

H O M É L I E

Le coeur est conçu dans toutes les cultures comme le lieu où réside les sentiments, l'affectivité, l'amour. C'est pourquoi, à partir déjà du Moyen-Âge, des mystiques tels que Gertrude d’Hefta, Catherine de Sienne, Mathilde, Marguerite Alacoque, Jean-Eudes, développent une dévotion au Coeur Sacré de Jésus, qui n'est pas une dévotion à un organe physique, mais à l'amour divin vécu par Dieu fait homme.  Si cette dévotion a pu connaître à certaines époques des expressions plutôt romantiques et sentimentales, comme en fait foi une vaste collections d'images pieuses au goût plutôt douteux, elle n'est, essentiellement, dans son intuition première, que la contemplation de l'amour de Dieu pour nous, incarné en Jésus de Nazareth. Et le récit de l’Évangile que nous venons de lire nous montre jusqu’où est allé cet amour.

 

4 juin 2020 – jeudi de la 9ème semaine paire

2 Tm 2, 8-15 ; Mc 12,28b-34

 

H O M É L I E

 

          Le contexte de cet enseignement de Jésus sur le plus grand des commandements est très simple.  Jésus vient d'avoir des discussions, surtout avec les Sadducéens, sur la résurrection des morts.  C'est alors que s'approche de lui l'un des scribes, qui lui demande:  "Quel est le premier de tous les commandements?".  Ce scribe semble avoir été un homme sincère.  Il ne s'approche pas de Jésus pour le mettre à l’épreuve; mais il est disposé à accueillir sa parole.  Il veut apprendre.  Jésus le prend au sérieux et lui répond alors sans hésiter, citant le beau texte du Deutéronome que les Juifs pieux utilisent encore aujourd'hui comme prière:  Shema Isarël, Écoute, Israël.

14 juin 2020 – Fête du Corps et du Sang du Christ
Dt 8, 2…16 ; 1 Co 10, 16-17 ; Jn 6, 51-58

Homélie

           Ce texte de l’Évangile que je viens de lire est la conclusion du long discours de Jésus sur le Pain de Vie, que nous trouvons au chapitre 6 de l’Évangile de Jean. Au début de ce chapitre, Jean avait raconté la multiplication des pains, après laquelle les disciples étaient partis en barque pour la ville de Capharnaüm et Jésus, fuyant les foules qui voulaient le faire roi, était allé dans la montagne pour prier, avant de rejoindre ses disciples. Le lendemain, alors que les foules, couraient de nouveau après lui, il leur adressa ce long discours sur le Pain de vie, dont nous venons de lire la conclusion. En réalité il aurait fallu ajouter le verset suivant, qui n’a pas été retenu dans notre lectionnaire liturgique, mais qui est très important pour comprendre l’ensemble du texte. Voici ce dernier verset : « Tels furent les enseignements de Jésus, dans la synagogue, à Capharnaüm ».

3 juin 2020 – mercredi de la 9ème semaine paire

2Tm 1, 1-3.6-12 ; Mc 12, 18-27

 H O M É L I E

Les Sadducéens de cet Évangile ne sont pas vraiment intéressés à apprendre quelque chose de Jésus.  Ils désirent simplement lui tendre un piège.  Puisqu’ils ne croient pas à la résurrection, ils veulent montrer comment une telle croyance conduit à des conséquences ridicules.  La réponse de Jésus est plutôt mystérieuse.  En réalité, il semble qu’il veuille simplement leur montrer que c’est leur approche qui est ridicule.  Ils essayent en effet d’ « imaginer » ce qu’est la vie après la mort ; et cela est impossible, car on ne peut « imaginer » quelque chose qu’en utilisant des « images » tirées de notre vie actuelle, qui est limitée. Or, la vie après la mort est au-delà de toutes ces images et de toutes ces limites.  Ce ne sera pas une nouvelle vie ; ce sera la même vie, mais libérée de toutes les limites de l’existence présente.