Homélies du Père Gérard Joyau

Baptême du Seigneurannée B

Scourmont 10 janvier 2021

Is 42, 1-4.6-7 – Ps 28

Ac 10, 34-38 – Mc 1, 7-11

Le baptême du Seigneur et le baptême du chrétien

1. Noël, Épiphanie, Baptême

« Aujourd’hui […] une voix descend du ciel pour attester que ta Parole [Dieu, notre Père,] habite chez les hommes, et l’Esprit, manifesté sous l’aspect d’une colombe, consacre ton Serviteur Jésus, pour qu’il aille annoncer aux pauvres la bonne nouvelle » (Préface du jour). Aujourd’hui, Jésus est révélé pour inaugurer sa mission.

2e dimanche de l’Avent – année B

Scourmont 6 décembre 2020

Is 40, 1-5.9-11 – Ps 84

2 P 3, 8-14 – Mc 1, 1-8

La venue du Seigneur en nos vies

1. Préparer la venue du Seigneur

« Préparez le chemin du Seigneur. » Nous sommes habitués à entendre cette parole de l’Écriture. Mais, la mettons-nous vraiment en pratique, non pas de manière générale, mais concrètement durant ce temps de l’Avent, chaque jour ? Le prophète Isaïe nous donne une orientation : « Tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu. » La terre de notre cœur n’est-elle pas « aride », terre assoiffée, sans eau ? Peut-être nous sommes habitués à vivre ainsi, sans nous poser vraiment de questions ; les jours passent, les uns après les autres, avec nos habitudes, sans grands problèmes, sans enthousiasme, sans tristesse non plus. Une terre aride ! C’est dans ce contexte que nous devons tracer une route pour notre Dieu. Comment faire ? « Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! Que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! » Qu’est-ce que cela veut dire ? Nous sommes habitués à ces petits creux, à ces petites bosses sur notre route, et nous nous en accommodons. Qui sont-ils ? Il y en a dans notre vie spirituelle : c’est à chacun de s’examiner et de voir ce qu’il peut faire. Il y en a aussi dans notre vie communautaire, et là, nous pouvons nous entraider. Souvent, nous nous contentons de l’à-peu-près. Sans vouloir viser personne et puisque nous sommes entre nous, je vais prendre dans notre vie communautaire, si vous le permettez, un petit exemple concret, où chacun peut se sentir concerné.

Homélie du 20e dimanche du Temps ordinaire – année A

Scourmont, 16 août 2020

Is 56, 1.6-7 - Ps 66

Rm 11, 13-15.29-32

Mt 15- 21-28

Accès des païens et des juifs au salut

 

« Tous ceux-là, seront-ils sauvés ? Finiront-ils par connaître Dieu pour parvenir à la vie avec lui ? » Deux textes de la liturgie de ce dimanche parlent du salut des païens, de ceux qui ne sont pas juifs, dans le cadre de l’Ancienne Alliance ; et le troisième texte évoque le salut des juifs dans la Nouvelle Alliance.

HOMÉLIE POUR LA DÉDICACE DE SCOURMONT

Scourmont, le 24 octobre 2020

1 R 8, 22-23.27-30 – Ps 45

1 P 2, 4-9 – Lc 19, 1-10

 

Là où Dieu habite : le Temple, l’Église, la communauté

 

1. Dieu habite dans son temple : l’Ancien Testament

« Est-ce que, vraiment, Dieu habiterait sur la terre ? Les cieux et les hauteurs des cieux ne peuvent te contenir : encore moins cette Maison que j’ai bâtie. » C’est ainsi que priait Salomon. Fêter la dédicace d’une église de pierre a quelque chose de paradoxal pour des personnes qui croient en un Dieu pur esprit. Déjà, pour Salomon, la maison qu’il avait bâtie pour Dieu, le Temple, ne pouvait évidemment pas le contenir. Et pourtant, mystérieusement, Dieu y habitait : « C’est ici que sera mon nom », disait Dieu à Salomon.

16e dimanche du Temps ordinaire – année A

Scourmont, 19 juillet 2020

Sg 12, 13.16-19 – Ps 85

Rm 8, 26-27 – Mt 13, 24-43

Patience

1. Dieu, le Fort, gouverne avec ménagement

« Mais toi, qui disposes de la force, tu juges avec indulgence, tu nous gouvernes avec beaucoup de ménagement. » À voir tout le mal dans le monde, on pourrait croire que Dieu est faible. Il semble le laisser se propager partout ; les catastrophes sont innombrables, et on nous en annonce de pires ; les souffrances des humains sont parfois extrêmes. Et dans la parabole de l’évangile, Dieu demande de laisser pousser l’ivraie dans le champ, même si elle gêne la croissance du blé.

24e dimanche du Temps ordinaire – année A

Scourmont, 13 septembre 2020

Si 27, 30–28, 7 - Ps 102 (103), 1-2, 3-4, 9-10, 11-12

Rm 4, 7-9 - Mt 18, 21-35

Le pardon entre frères

1. Questions préalables

Le pardon est-il possible ? L’évangile de ce jour ne pose pas direc­tement la question ; il dit simplement qu’il faut pardonner, que nous devons pardonner, sans en préciser les modalités, ni s’il faut s’y préparer ou s’il y a un cheminement qui peut y conduire. Il faut pardonner

Homélie pour le 13e dimanche temps ordinaire

année A

Scourmont, 28 juin 2020

2 R 4, 8-11.14-16a ; Ps 88 (89), 2-3, 16-17, 18-19 ;
Rm 6, 3-4.8-11 ; Mt 10, 37-42

 

Le baptême unit au Christ et rend frères

 

1. Le baptême a fait de nous des êtres nouveaux

« Par le baptême nous avons été unis au Christ Jésus ; c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. […] nous avons été mis au tombeau avec lui […] pour que nous menions une vie nouvelle […] comme le Christ qui […] est ressuscité d’entre les morts. » Voilà la base de notre foi ; voilà la clé de notre existence chrétienne ; voilà le fondement de notre agir chrétien. Il ne sert à rien de parler de la vie chrétienne, de ce qu’un chrétien doit faire ou ne pas faire, sans se référer d’abord à son baptême. Le chrétien qui agit n’est pas un homme quelconque ; c’est un homme uni au Christ, à tel point que le même saint Paul a pu dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Le baptême a fait de nous des êtres nouveaux, unis à Dieu par la grâce. Et cette grâce baptismale, de mort et vie dans le Christ, est renouvelée à chaque fois que nous recevons un sacrement, en particulier l’Eucharistie.