ndsArticle parru dans le journal du personnel de l'abbaye

La communauté des Laïcs Cisterciens de Notre Dame de Scourmont est née lors de la Semaine Sainte 1999 de par l’initiative et le dynamisme du Père Abbé.
Notre fraternité est composée d’une douzaine d’hommes et de femmes, qui ont été spécialement attirés par l’Abbaye de Scourmont. Chacun a d’abord ressenti que la relation avec cette communauté, avec le lieu où elle est implantée, était source d’inspiration et d’enrichissement pour sa vie. Et puis, il a éprouvé le besoin de partager et de vivre avec d’autres laïcs ce qui était, pour lui, comme une grâce venant de Dieu.


Nous reconnaissons dans la Règle de saint Benoît, écrite au milieu du VIe siècle, un guide important pour vivre chaque jour, dans notre existence concrète de laïc, l’Évangile de Jésus. Saint Bernard et les auteurs cisterciens du XIIe siècle nous encouragent à nous dépouiller de tout pour suivre le Christ, au lieu de nous attacher à ce qui nous sépare de lui.
Les membres de notre communauté de laïcs, très divers, sont unis par le désir fort de mettre en pratique des valeurs communes. Simplicité de vie, désir de silence et de contemplation, vie fraternelle et soutien mutuel s’expriment, en particulier, en tout temps, dans la prière individuelle ou liturgique, ou bien, lors des rencontres, dans un échange avec un moine sur l’Évangile lu à la messe ce jour-là et un enseignement donné par le Père Abbé ou un frère de la communauté. Ce lien de fraternité ne peut subsister que si chacun le veut intensément, sans jamais renoncer, malgré les difficultés inhérentes à toute vie de groupe.
Les rencontres (un dimanche toutes les six semaines) constituent une aide indispensable où chacun puise des forces pour affronter la vie de chaque jour. Peu à peu, elles finissent par nous transformer presque à notre insu. Durant la retraite annuelle (un week-end complet), des moines ou des laïcs nous proposent le fruit de leur recherche, de leur vécu. Ainsi, chaque membre est encouragé et stimulé dans sa recherche de Dieu, qui est avant tout désir de participer à la vie divine au-delà de la mort, mais déjà vécue maintenant en s’engageant dans la charité fraternelle.

La communauté monastique, en la personne du Père Abbé, a reconnu que nous faisons partie de la grande famille cistercienne. Notre communauté est membre d’une association internationale qui regroupe une cinquantaine de communautés de laïcs cisterciens dans le monde. Les réunions internationales sont un moment privilégié de rencontres et d’échanges, où la mise en commun de ce que vit chacun, pauvretés et richesses, enrichit tous les autres.

Concrètement, notre mission au sein de l’Eglise se réalise à travers notre témoignage dans notre vie quotidienne (en famille, en paroisse, au travail …). Être laïc cistercien n’est donc pas une « activité » en soi ; c’est plutôt un engagement à chercher Dieu sans relâche dans sa propre vie, à « être gardien de l’amour », selon l’expression d’un auteur cistercien du XIIe siècle. Nous prenons l’engagement de nous aider les uns les autres, de nous encourager à vivre notre propre vocation.

 

« Un laïc cistercien…
Plonge loin ses racines dans le lieu où il est planté,
Là, il puise une vie nourrissante,
Pour lui, sa terre est une terre sainte… humus…
La Parole Divine, source qui l’ensoleille,
Il s’en nourrit… grâce aux moines et aux autres.
Pour rejoindre ses frères et sœurs,
Il tend la main, il accueille, il pardonne, il sert…

Dérangé, bousculé, poussé, taillé, simplifié,
Par la règle de Saint Benoît et la tradition cistercienne,
Avec ses amis moines, frères et sœurs cisterciens,
Il bouge, il prie… et se laisse conduire par Celui qui le conduit… »
(Texte anonyme: extrait modifié)

Jacqueline Boucqué.