Homélies du Père Jacques Pineault

A 24 MATTHIEU 18, 21-35 (10)

Chimay : 17.09.2023

Frères et sœurs, ces trois dernières semaines les textes bibliques nous ont parlé de la vie fraternelle et communautaire. En ce dimanche, ils insistent sur la nécessité du pardon. Pardonner à ceux qui nous ont fait du mal, c’est contraire à la mentalité du monde. Nous le constatons tous les jours : « Une fois, ça passe ; deux fois ça lasse ; trois fois ça casse ». C’est ce qui se dit très souvent mais c’est absolument contraire au message de l’Évangile.

A 23 MATTHIEU 18, 15-20 (13)

Chimay : 10.09.2023

 

Frères et sœurs, en cette période de rentrée. Beaucoup d’activités communes, scolaires ou autres, reprennent leur cours. À cette occasion, il peut être utile de réfléchir à nos responsabilités. Qu’est-ce qui doit nous guider dans nos relations avec les autres ? Cette question se pose depuis toujours, mais elle occupe une place importante dans la liturgie de ce jour. Elle nous invite à mettre nos pas dans ceux de Jésus.

A ASSOMPTION LUC 01, 39-56 (8)

Chimay : 15.08.2023

Frères et sœurs, en ce 15 août, nous célébrons la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, son entrée définitive dans la gloire de Dieu. C’est une fête exceptionnelle à laquelle tous les chrétiens sont convoqués. Tous les ans, de nombreux pèlerins ont l’habitude de se rassembler à Lourdes, La Salette, Fatima, Banneux, Beauraing et en divers autres lieux de pèlerinage. Beaucoup ne peuvent s’y rendre pour différentes raisons ; mais rien ne nous empêche de nous tourner vers la Vierge Marie pour implorer sa protection.

A 22 MATTHIEU 16, 21-27 (15)

Chimay : 03.09.2023

 

Frères et sœurs, dans le livre du prophète Isaïe, nous lisons cette parole du Seigneur : « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (Is 55,8). C’est une manière de nous faire comprendre que nous avons sans cesse à nous ajuster à notre Dieu. Et nous voyons bien que ce n’est pas facile ; c’est ce qui se passe avec le prophète Jérémie (Jr 20,7-9) : il est envoyé par Dieu pour appeler son peuple à la conversion. Mais il se trouve affronté à des gens qui ne veulent rien entendre. On le considère comme un trouble-fête car il n’arrête pas d’annoncer des catastrophes imminentes. Il se voit rejeté de tous et il crie son désespoir. Il voudrait échapper à Dieu mais celui-ci l’a séduit. La parole est en lui comme un feu qu’il ne peut contenir. Il ne peut se taire car la vérité de Dieu est plus forte que lui.

A 19 MATTHIEU 14,22-33 (13)

Chimay : 13.08.2023

Frères et sœurs, toujours la Parole de Dieu nous engage sur un chemin de conversion. D’ailleurs on pourrait se poser la question : ai-je fait quelques pas sur la route qui mène à Dieu, disons depuis cinq ans ? Ne répondez pas tous en même temps ; je sais que ça pourrait être gênant. C’est ce qui apparaît pour Élie dans le Livre des Rois (1R 19,9-13). Il vient de combattre l’idolâtrie avec beaucoup d’ardeur. Alors sa vie se trouve en danger. Après 40 jours et 40 nuits de marche, il arrive sur la montagne de l’Horeb (le Sinaï). Il lui a fallu toute cette longue marche pour s’apercevoir qu’il n’était pas sur le bon chemin et que, peut-être, il s’était trompé de Dieu. Comme ses adversaires, il s’imaginait un Dieu de puissance.

C SAINT BERNARD

MATTHIEU 05, 13-19 (6)

Frères et sœurs, pourquoi l’amour doit-il prendre sa source en Dieu ? Saint Bernard de Clairvaux en était convaincu : pour aimer les autres, il est nécessaire d’aller puiser à la source de l’amour, Dieu. Et ajoutait-il, inspiré par Saint Augustin : « La cause de notre amour pour Dieu, c’est Dieu lui-même. La mesure d’aimer Dieu est de l’aimer sans mesure »[1].

A 17 MATTHIEU 13,44-52 (17)

Chimay : 30.07.2023

Frères et sœurs, les textes de la bible de ce jour évoquent une sorte de joyeuse chasse au trésor. Tout le monde cherche quelque chose. Les pêcheurs sont en quête de gros poissons. Le bijoutier remue ciel et terre pour trouver la perle rare, sans parler du chercheur d’or ou de ceux qui cherchent l’âme sœur. Dieu lui-même cherche à donner sa gloire à tous ceux qu’Il appelle. Chacun doit lui exprimer son désir : « Demande ce que je dois te donner » (1R 3,5). Nous avons entendu le témoignage du jeune roi Salomon (1R 3,5-12). Il aurait pu demander au Seigneur de longs jours, d’abondantes richesses ou encore la mort de ses ennemis. Que faut-il pour gouverner un peuple ? Un long règne, l’opulence, la victoire sur ses adversaires ? Mais Salomon a compris que le plus important n’est pas là. Il demande la sagesse du jugement. Il demande « un cœur attentif pour qu’il sache gouverner le peuple et discerner le bien et le mal » (1R 3,9). Il demande à Dieu le don de bien servir l’alliance entre Dieu et son peuple. Autrement dit, il demande l’amour de Dieu et de son prochain. Tout cela n’a rien à voir avec la gloire personnelle, les richesses, la considération et les honneurs.