Homélies du Père Jacques Pineault

A PÂQUES 02 JEAN 20, 19-31 (16)

Chimay : 16.04.2023

Frères et sœurs, le temps pascal est une période de joie dans l’année liturgique, en même temps qu’une période féconde, puisque le Christ dans l’évangile de ce jour nous envoie en mission. Pourtant notre situation actuelle de chrétiens, dans une société souvent arc-boutée sur un dogmatisme laïc, devient de plus en plus minoritaire, elle ne ressemble en rien à la description idyllique qu’en font les Actes des Apôtres (2,42-47). Elle semble plus proche de la situation des premiers chrétiens auxquels Saint Pierre s’adresse (IPi 3,1-9). Comme eux, nous croyons au Christ sans l’avoir vu, contrairement à Thomas ; comme eux nous sommes dispersés dans un environnement pas toujours favorable, pour ne pas dire hostile. Aujourd’hui, laissons-nous réconforter par notre joie qui trouve sa raison d’être dans la résurrection du Christ.

A PÂQUES 01 JEAN 20, 01-09 (10)

Chimay : 09.04.2023

Frères et sœurs, le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de Jésus. Pour elle, c’est un jour de tristesse. C’est souvent le cas dans notre vie quand nous nous rendons sur la tombe d’un être cher. Mais aujourd’hui, il y a une tristesse de plus : ce n’est plus seulement le corps d’un ami qui finit dans la tombe ; c’est l’espérance d’un règne nouveau qui est anéantie.

A RAMEAUX MATTHIEU 26, 14-27.66 (12)

Chimay : 02.04.2023

 

Frères et sœurs, la liturgie de cette Semaine Sainte nous invite à relire et surtout revivre le récit de la Passion de Jésus. Cette année, nous le faisons dans l’Évangile de saint Matthieu le jour des Rameaux et celui de saint Jean le Vendredi Saint.

A VENDREDI SAINT JEAN 18,01-19,42 (12)

Chimay : 07.04.2023

Frères et sœurs, « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13). Ce récit de la Passion du Christ, que nous venons d’écouter religieusement, nous le connaissons bien parce que nous l’avons entendu et médité nombre de fois. Et pourtant, il ne peut jamais nous laisser indifférent. C’est la Passion d’un homme, mais aussi d’un Dieu, abandonné, trahi et bafoué. Elle nous montre un chemin déroutant, révoltant où apparemment Dieu se tait et laisse faire.

A CARÊME 05 JEAN 11,01-45 (16)

Chimay : 26.03.2023

 

Frères et sœurs, avec l’histoire de Lazare, la vérité de la condition humaine nous rattrape : Lazare, l’ami de Jésus, le frère de Marthe et de Marie, est malade, et Jésus n’arrive pas à temps. Devant la mort de Lazare, larmes et chagrin : Lazare est au tombeau, ses sœurs et Jésus lui-même le pleurent. La vie qui est enlevée à Lazare, la peine de ses proches, la mobilisation du voisinage pour apporter du réconfort ne sont en rien anecdotiques. C’est ce que nous appellerions « la vraie vie », celle qui nous arrive chaque jours et sur laquelle nous peinons à mettre du sens : nos parents et nos amis décèdent, nous connaissons le deuil et la tristesse, des proches sont mortellement malades... il n’y pas ici de complaisance au malheur, mais il y a réellement à considérer que l’annonce de la résurrection ne peut être détachée de la réalité de « nos corps mortels ».

A JEUDI SAINT JEAN 13, 01-15 (9) 

Chimay : 06.04.2023

Frères et sœurs, bien souvent, les mots sont trop pauvres pour contenir tout l’amour que l’on voudrait exprimer. Alors, ils s’effacent devant les gestes. Ces derniers peuvent avoir plus de poids que de simples paroles. Ce soir, avec tous les chrétiens du monde entier, nous nous concentrons sur un geste du Christ : « Jésus, ayant aimé les siens, les aima jusqu’au bout… Se levant de table, il se mit à laver les pieds de ses disciples » (Jn 13,1.4).

A CARÊME 04 JEAN 09, 01-41 (12)

Frères et sœurs, en ce 4e dimanche du Carême, l’Église nous invite à la joie. C’est la joie de ceux qui se préparent au baptême la nuit de Pâques. Pour les premiers chrétiens, ce sacrement était le point de départ d’une rupture avec l’existence qu’ils avaient connue jusque-là. Ils venaient d’un monde sans Dieu dont la vie n’avait pas de sens. Ils avaient le sentiment que c’est seulement par le baptême qu’ils commenceraient à vivre vraiment. Le baptême les arrachait à une vie sans issue. Il leur offrait de participer à la vie divine. Nous avons tous besoin de retrouver cette force et cette joie des premiers chrétiens.